Le travail a été repris en intégrant ce risque d’événements extrêmes qui peuvent enfoncer les lignes de défense littorales. L’influence du changement climatique et de son corollaire, la montée plus rapide du niveau océanique, a également été prise en compte. Et tous les calculs ont été refaits à partir du trait de côte du printemps 2014 tel qu’il était après les coups de tabac hivernaux. Les deux échéances ont été logiquement repoussées. On parlera désormais de 2025 et de 2050.
50 mètres de recul en 2050
Présentés aux élus du littoral vendredi à Bordeaux, les enseignements de l’étude n’ont rien de très rassurant. Le taux moyen d’érosion serait plutôt en hausse. « D’ici à 2050, le recul serait de 50 mètres sur la côte sableuse et de 27 mètres sur les falaises du Pays basque », indique Renaud Lagrave, le président du GIP Littoral aquitain. Il s’agit là de moyennes qu’il faut distinguer suivant les sites. Les chiffres seraient d’ailleurs plus sévères en Gironde que dans les Landes : 2,5 m de recul par an, contre 1,7 m.
« La côte sableuse peut aussi être victime d’un recul brutal de 10 à 25 mètres sous l’effet de tempêtes. Et le recul lié au changement climatique pourrait être de l’ordre de 20 mètres en 2050 », ajoute Renaud Lagrave.
Sur la base de cette nouvelle cartographie de l’aléa en 2025 et en 2050, le GIP Littoral aquitain a engagé l’identification du nombre de bâtiments et d’activités menacés. Les résultats sont attendus dans les prochaines semaines.