Publié 07/08/2015 à 03h43 par florence moreau sur le site internet du journal Sud-Ouest

Opération de sécurisation des cars des lignes TransGironde vers les plages, hier, au départ à Bordeaux et Mérignac et à l’arrivée, à Lacanau.

Lutter contre les incivilités et assurer la sécurité des voyageurs sur les trajets en car vers Lacanau, Le Porge ou le Cap-Ferret.

C’est le but des opérations de sécurisation des lignes de bus TransGironde régulièrement mises en oeuvre par le préfet, pendant lesquelles policiers et gendarmes agissent de façon coordonnée.

Ce moyen de transport en commun connaît en effet un engouement grandissant d’année en année. L’été dernier, la ligne 601 (Bordeaux-Cap-Ferret) a totalisé 72 823 voyages, soit 28 % de sa fréquentation annuelle.

Plus de deux fois plus qu’en 2012. La ligne 702, à destination de Lacanau, a compté 53 779 voyages, soit 49 % de l’utilisation annuelle, contre 35 439 en 2012. La ligne 701 vers Le Porge a enregistré, quant à elle, 70 % de sa fréquentation annuelle en juillet et août 2014. D’ailleurs, afin de répondre à l’augmentation de cette fréquentation, TransGironde a mis en place le dispositif Réservations estivales (1).
Présence dissuasive Huit heures, hier, devant la gare Saint-Jean à Bordeaux. Des policiers arrivent pour encadrer le départ du bus 702 vers Lacanau.

« C’est une présence dissuasive et préventive qui vise à assurer la quiétude des usagers et le respect de la loi », explique le commandant Robert Faivre du Service de sécurité de proximité de Bordeaux.

Et les policiers ne confondent pas joyeuses bousculades dans la bonne humeur des vacances et comportements délibérément irrespectueux ou de nature à troubler l’ordre public.
« Certains groupes de jeunes prennent les cars pour des boîtes de nuit et mettent leur musique très fort, d’autres veulent entrer sans ticket, parlent mal aux conducteurs, etc. » Rien de tout cela hier matin.

La montée dans le car se fait sans le calme et la discipline. Robert et Francine habitent Bordeaux. Eau et draps de bain dans le sac, ils accompagnent leur petite-fille Edwige à la plage. « Même elle, elle préfère prendre le tramway et le car plutôt que la voiture de papy », sourit Robert. « Si ça ne nous semblait pas sûr et pratique, on ne reviendrait pas tous les ans », explique Francine. Pour Fabienne, qui teste la formule, « c’est LA solution pratique quand on est plusieurs ».

Ni Pierre qui porte le parasol, ni Maxime qui veille sur le ravitaillement ne la contrediront.
Es-Kiss en renfort
Élise et Emma, 15 ans, sont les premières dans la file d’attente pour une place dans le premier car de la matinée. Trop contentes de pouvoir profiter entre copines d’une belle journée à la plage.

En toute indépendance. Il y a deux ans, Élise avait eu droit à des groupes turbulents et à la cohue à l’entrée du bus. La jeune fille avait été bousculée, poussée, houspillée et était restée sur une mauvaise impression. « Depuis, c’est mieux organisé. Il y a des rubans pour délimiter les files. »

En fin de parcours, à l’arrêt Le Huga à Lacanau, entre 11 et 15 heures, 15 gendarmes attendaient les usagers. Sous la direction du commandant en second de la compagnie de Lesparre, le capitaine Hervé Ladaive, ils ont procédé aux contrôles de 251 passagers de sept bus effectuant la liaison Bordeaux-Lacanau Océan.
Pour l’occasion, ils ont reçu le renfort de Es-Kiss, le chien spécialisé dans la recherche de stupéfiants. Une infraction pour détention de drogue, du cannabis, a été constatée.

4,20 : C’est le tarif unique, en euros, d’un aller-retour sur tous les trajets de TransGironde depuis septembre 2012.
251 : C’est le nombre de passagers contrôlés hier par les gendarmes à Lacanau.
53 779 : C’est le nombre de voyages effectués l’été dernier sur la ligne 702.